Salut Tinah,
Pour celui qui vient de recevoir un diagnostic de sep, une telle annonce fait volontiers l'effet d'un uppercut : physiquement on a l'impression de bien aller alors qu'on sait bien que quelque chose ne va pas, beaucoup de nos belles certitudes précédentes se sont d'un coup effondrées, on a beaucoup de choses à découvrir ou à redécouvrir. On se retrouve dans une sorte d'état de sidération, mais qui n'est pas appelé à se prolonger outre mesure : le premier effet du diagnostic sur celui qui le reçoit est profondément psychologique.
Dans les mois qui suivent le diagnostic, il est assez normal pour le nouveau sépien de se construire une carapace, de s'isoler, de se protéger : on pense tellement à sa propre existence que ma foi, celle des autres, et en particulier celle des proches, ... Alors que ce que ceux-ci ont eux-mêmes pu ressentir de l'annonce du diagnostic de leur proche était certes un peu moins violent, mais guère, et de même nature.
D'autres étapes sont appelées à suivre, jusqu'à l'acceptation. En fait il s'agit d'un processus classique de deuil, le deuil de sa vie précédente car rien ne sera plus jamais comme avant, mais ce deuil laisse ouvertes, certes parfois de façon un peu différente, toutes les possibilités de vie qu'on avait avant le diagnostic. Je crois sincèrement qu'il peut apporter un supplément d'âme.
De quand date le diagnostic de ta sœur ? quel âge a-t-elle ? était-elle déjà engagée pour fonder une famille ? Tu parles de son équilibre (qu'elle a donc en partie perdu), le terme est plein de sens, mais qu'est-ce qui se cache derrière ?
A bientôt le plaisir d'échanger avec toi, sois la bienvenue ici

.
Jean-Philippe