Coucou lssc,
La sep cest cool a écrit :DSL mais je ne vais pas honoré ce rdv sachant qu'il suffit tout simplement de m'expliquer comment fonctionne la machine. les efforts c'est dans les deux sens. c'est comme dans un couple

Bon alors
IRM est l'abréviation d'imagerie par résonance magnétique. Imagerie je pense que tu comprends (ça sort des images

), reste la notion absconse de "résonance magnétique". La technologie qui est derrière est celle de la résonance magnétique nucléaire, mais il est possible qu'on ait enlevé le "nucléaire" du terme pour ne pas effrayer plus que de raison les patients. C'est pourtant un terme qui a toute son importance dans la technique.
Le phénomène de
résonance apparaît quand un ensemble d'éléments indépendants se mettent à avoir le même comportement en même temps. On parle de résonance par exemple pour désigner le phénomène qui est survenu par le passé, quand un régiment militaire marchait au pas cadencé sur un pont suspendu : les éléments de la structure du pont entraient en résonance, c'est à dire qu'ils se mettaient tous à bouger au même rythme, ce qui générait des ondulations de plus en plus amples du pont, jusqu'à provoquer son effondrement. Un exemple notoire est survenu
à Angers, en 1850, mais également ailleurs, ce qui fait que de nos jours, dans à peu près tous les pays du monde, il est rigoureusement interdit à un régiment de traverser un pont suspendu au pas cadencé.
L'IRM, ça marche pareil, sauf que ce qu'on va faire entrer en résonance, ça va être les protons (chargés positivement) des atomes d'hydrogène (essentiellement présents dans l'eau de ton corps). D'où la signification profonde du
nucléaire, car tout ça se passe dans le noyau de l'atome. Oui, je sais, un atome d'hydrogène n'est composé que d'un seul proton. Les protons vont se mettre à avoir le même comportement, une résonance donc, basée sur ce qu'on appelle le phénomène (quantique) de
spin (là je te laisse approfondir si tu veux, mais ne compte plus sur moi

).
Et pour les faire entrer en résonance, on ne va pas te faire passer sur le corps un régiment

(oui je sais, désolé, elle était trop facile...), mais un champ magnétique, avec un énorme aimant. Tu tiens la signification de
magnétique, tu sais donc ce que signifie résonance magnétique nucléaire.
Pour en sortir des images, ensuite, on te connecte tout ça à un ordinateur. Très schématiquement, les données qui vont être avalées par l'ordinateur seront significatives de la proportion en H2O (forte représentation d'atomes d'hydrogène) des tissus observés et va permettre de les distinguer les uns des autres, ce qui sera traduit par l'ordinateur avec une couleur (ou plutôt une teinte de gris) différente. Et ainsi, pixel par pixel, qui permettra d'obtenir une image.
Ce procédé n'est absolument pas invasif (moins invasif, y'a pas), mais il nécessite impérativement que tu ne sois pas porteuse d'éléments magnétiques : donc déjà tout ce qui est montres, téléphones ou colifichets divers, ça reste au vestiaire. Ca devient nettement plus embêtant si tu es porteuse d'un pacemaker, ou si tu as un éclat d'obus coincé dans le corps, mais en général le patient est au courant de ces choses-là

. En revanche, les matériaux utilisés pour les amalgames dentaires ("plombages") ne présentent aucune contre-indication. Une fois qu'on ne te soumet plus à un champ magnétique, la résonance nucléaire se dissipe en quelques dizaines de secondes, et de toute façon tant qu'elle est présente tu ne t'en rends absolument pas compte (rien ne te permet de savoir, ni même de deviner, si tes protons sont entrés en résonance, ou pas). Sauf les cas de pacemaker et d'éclat d'obus, aucun effet indésirable n'est à relever. Quelques interrogations de principe subsistent toutefois sur le degré d'innocuité du gadolinium, qui est le produit de contraste qu'on peut t'injecter dans le but d'observer de façon objective si tu es ou pas en train de faire une poussée. C'est une information qui peut être utile pour le neurologue, mais je ne dirais pas qu'elle est essentielle...
Bonne digestion
