Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Douleurs, fourmillements, décharges éléctriques
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Loutregarou
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Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Loutregarou »

Bonjour tout le monde ! Après 13 ans sans poussée ( un petit lhermitte de temps en temps par période) je me pose des questions car ma jambe qui avait perdu sa sensibilité en 2009 ( puis recupere a 90% mais elle n'a jamais récupéré la sensibilité à la chaleur ) me paraît gelée depuis quelques jours.
Il me semble que c'était déjà arrivé par périodes mais je n'y avais pas tant prêté attention.
Hors là j'ai vu un médecin il y a quelques jours pour un autre souci ( à priori non lié à la sep ) et il m'a un peu stressé sur la sep, ce qui me rend peut être plus en hypervigilance ?
Je précise que je suis en plein demenagement donc une période vraiment stressante pour moi...serait ce juste une fluctuation de symptômes ?
Je pense que le médecin m'a stressée il ne me croyait pas quand je lui ai dit que j'avais une forme bénigne...limite il avait l'air déçu 😞
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

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Salut Loutre,

Treize ans, ça s'arrose ! tchin
Loutregarou a écrit :Hors là j'ai vu un médecin il y a quelques jours pour un autre souci ( à priori non lié à la sep ) et il m'a un peu stressé sur la sep, ce qui me rend peut être plus en hypervigilance ?
riree

Un généraliste ?
Je précise que je suis en plein demenagement donc une période vraiment stressante pour moi...serait ce juste une fluctuation de symptômes ?
Possible. J'ai connu ça dans des situations similaires, mon neuro appelait ça des réminiscences. Ou alors, une poussée, mais si ses symptômes restent cantonnés à ceux que tu décris, elle est toute douce, tu n'auras pas forcément l'envie ni encore moins le besoin de la traiter. Si tu prends un traitement de fond, ton neurologue pourra vouloir être tenu au courant, ça pourra l'inciter à te changer de traitement. Ce dont tu n'auras pas non plus forcément envie : à toi de voir, donc !
Je pense que le médecin m'a stressée il ne me croyait pas quand je lui ai dit que j'avais une forme bénigne...limite il avait l'air déçu
Dans un passé lointain, j'avais un généraliste qui m'avait affirmé que "la sep n'est jamais bénigne !" quand je lui avais dit la même chose. Dans un passé plus récent, ma généraliste actuelle m'affirme que "[ma] sep est guérie !". La vérité doit se situer quelque part entre les deux.

Jean-Philippe.
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Loutregarou »

Bonjour Jean Philippe merci pour la réponse ! Oui 13 ans déjà 😂 le temps file... boujies
Oui une réminiscence je suppose que c'est ça car ce ne sont pas vraiment de nouveaux symptômes...

Le médecin qui m'a pris la tête était un généraliste que je ne connaissais pas, que j'étais allé voir pour une douleur apparaissant quand je marche longtemps derrière le genou et qui disparaît au repos.

Il était révolté que je n'ai pas fait d'IRM de contrôle depuis 6 ans ( sachant qu'il y a 6 ans ca n'avait pas évolué depuis 2012...et que depuis ben je vais bien ). Je ne vois pas trop l'intérêt d'aller perdre 2h en IRM alors que j'ai aucun symptômes. Il y a certainement des gens qui ont plus besoin d'une place en imagerie que moi.

Je vais partir du principe que c'est le stress et tâcher de souffler un bon coup 😆
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

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Salut Louloutre,
Loutregarou a écrit :Oui une réminiscence je suppose que c'est ça car ce ne sont pas vraiment de nouveaux symptômes...
Ou une poussée : rien n'interdit à une poussée de taper au même endroit qu'une poussée précédente. Mais pour ce que ça change, ...
Le médecin qui m'a pris la tête était un généraliste que je ne connaissais pas, que j'étais allé voir pour une douleur apparaissant quand je marche longtemps derrière le genou et qui disparaît au repos.
Tendinite, ligament croisé ?
Il était révolté que je n'ai pas fait d'IRM de contrôle depuis 6 ans ( sachant qu'il y a 6 ans ca n'avait pas évolué depuis 2012...et que depuis ben je vais bien ). Je ne vois pas trop l'intérêt d'aller perdre 2h en IRM alors que j'ai aucun symptômes. Il y a certainement des gens qui ont plus besoin d'une place en imagerie que moi.
mdr mdr

Ah tu me plais bien :mrgreen:. Donc 2012, 2019 et c'est tout ? Chapeau bas ! Ma dernière IRM de contrôle remonte à 2014, mais vu qu'elle était "parfaitement superposable" etc. et sans poussée depuis la précédente IRM, qui remontait à 2009, je n'avais pas perdu mon temps à aller voir un neurologue avec rien de nouveau à lui montrer, je m'étais satisfait du compte-rendu de l'IRM. J'ai attendu 2018 pour aller voir un neuro, celui-là même qui m'avait diagnostiqué vingt et quelques années plus tôt (je voulais lui rendre une dernière visite avant son départ en retraite, que je pressentais prochain), je lui ai alors donné tout ce que j'avais (le dossier n'était pas bien épais), il a eu l'air très content et on s'est quitté très bons amis, je n'ai plus consulté en neurologie depuis.

En fait l'IRM est surtout utile pour le diagnostic. Une bonne proportion d'apprentis sorciers parmi les neurologues souhaiteraient certes l'utiliser à des fins pronostiques, sans grand succès jusqu'ici : si on arrive effectivement très bien à pronostiquer ainsi l'évolution moyenne d'une cohorte de quelques centaines de sépiens, le pronostic individuel de chacun reste obstinément réfractaire à la méthode. Et ce n'est pas parce qu'une fois de temps en temps ça tombe juste qu'on peut s'en féliciter : c'est comme si je me prétendais capable de pronostiquer mes résultats à pile ou face et que je me félicitais d'un taux de réussite exceptionnel, non mais rendez-vous compte, de 50% de résultats positifs...

Le problème est que l'IRM ayant beau n'être d'aucune utilité dans le pronostic individuel, les neuros ne l'entendent en général pas de cette oreille et l'utilisent massivement pour "mesurer l'efficacité du traitement de fond". Là encore c'est une bonne blague : si d'une IRM à la suivante, disons deux nouvelles lésions sont apparues, pour eux c'est un signe tangible que le traitement de fond est inefficace. Bullshit :mrgreen: : rien, absolument rien ne leur permet d'affirmer qu'avec un traitement différent, voire tant qu'on y est sans traitement du tout, tu n'aurais pas eu encore plus de nouvelles lésions que ces deux malheureuses. Si ça se trouve, le traitement qui a abouti à l'apparition de ces deux lésions était le plus efficace qu'on pouvait imaginer... Mais ils vont le décréter inefficace.

Je déduis de tout ça que tu ne prends pas de traitement ?
Je vais partir du principe que c'est le stress et tâcher de souffler un bon coup 😆
ange3

A bientôt, continue comme ça !

Jean-Philippe.
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Loutregarou »

Nos parcours se ressemblent j'ai l'impression ! Moi aussi la dernière IRM vers 2016 il me semble il n'y avait aucune progression depuis 2012. Donc depuis ben...je n'ai pas reconsulté.

Je ne prends pas de traitement c'est un choix personnel que j'ai pris à l'époque au vu du peu de symptômes que j'avais. J'ai cependant modifié mon hygiène de vie ( arrêter de fumer , plus de sport, voir un psy manger mieux etc...)

C'était quand la 1ere poussée pour vous ?

Il me semble que les SEP " bénignes " commencent à être plus documentées en ligne ces dernières années. Je me souviendrais toujours en 2016 une neurologue qui forçait pour que je fasse une demande d'AAH à la mdph 😅 euh OK mais pour quelle handicap ???

Hier soir ma jambe était glacée je me suis résignée à dormir avec un glaçon en guise de jambe, ce matin ça va...je pense que je le ressens plus quand je gamberge sur mon stress le soir 🫠 après c'est un symptôme pratique pendant les canicules 😂
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Septendre »

Beaux parcours. Je souhaite au moins autant pour tous à commencer par moi même :-)
Le stress, l'énervement, la chaleur ou le hasard font raviver certains symptômes enfuient au profond de la mémoire de mes neurones au grès des mystères du cerveau.
Selon mon neuro, il faut s'inquiéter sur les nouveaux symptômes (La SEP aime innover) ou dans la persistance (La SEP est têtue) qu'il faut relever.
Te souhaitant bon rétablissement.
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Nostromo »

Coucou Loutre,
Loutregarou a écrit :Nos parcours se ressemblent j'ai l'impression ! Moi aussi la dernière IRM vers 2016 il me semble il n'y avait aucune progression depuis 2012. Donc depuis ben...je n'ai pas reconsulté.
Donc tu as fait une hémiplégie en 2009 (en as-tu finalement récupéré complètement ?), une NORB+paresthésie en 2011, quelque chose en 2012 (?) et puis plus rien ? Champagne !
Je ne prends pas de traitement c'est un choix personnel que j'ai pris à l'époque au vu du peu de symptômes que j'avais. J'ai cependant modifié mon hygiène de vie ( arrêter de fumer , plus de sport, voir un psy manger mieux etc...)
Plus ou moins pareil, sauf que si je n'ai pas commencé de traitement quand j'ai été diagnostiqué, c'est surtout parce qu'on ne m'en a pas proposé, vu qu'il n'y en avait pas encore :mrgreen:. Quand, plus tard, la question s'était posée, c'était une nouvelle neurologue qui poussait (je venais de déménager). J'avais jugé un peu pour les mêmes raisons que toi que je pouvais m'en dispenser (le traitement réduit la fréquence des poussées, bon d'accord mais là ça fera bientôt trois ans depuis ma dernière, je vais bien, si je devais me piquer tous les jours c'est pour le coup que je me sentirais malade), mais après avoir tout de même fait le voyage à Paris pour demander son avis à mon neuro historique. Lequel avait mis en avant dans sa réponse que j'avais "toujours très bien récupéré de mes poussées".

Je n'ai d'ailleurs pas fait de poussée depuis cette décision : si j'avais initié un traitement à ce moment-là, il se serait montré d'une efficacité redoutable...
C'était quand la 1ere poussée pour vous ?
Février 1993, diagnostic en novembre 1995 : j'ai une bonne vingtaine d'années de plus que toi. On peut se tutoyer, hein :).
Il me semble que les SEP " bénignes " commencent à être plus documentées en ligne ces dernières années. Je me souviendrais toujours en 2016 une neurologue qui forçait pour que je fasse une demande d'AAH à la mdph 😅 euh OK mais pour quelle handicap ???
Ah, là dessus il est possible que je te batte puisque je n'ai même pas fait de demande d'ALD : si tu ne prends pas de traitement de fond, de toute façon l'ALD ne sert pas à grand chose. Une façon comme une autre de bien me complaire dans le déni :mrgreen:. Il m'arrive parfois de regretter de ne pas avoir le badge qui va bien pour le stationnement (d'autant que pendant le confinement, ce précieux sésame te permettait de te promener en France où tu voulais, quand tu voulais, aussi longtemps que tu voulais), mais objectivement, ça serait dégueulasse de ma part.
Hier soir ma jambe était glacée je me suis résignée à dormir avec un glaçon en guise de jambe, ce matin ça va...je pense que je le ressens plus quand je gamberge sur mon stress le soir 🫠 après c'est un symptôme pratique pendant les canicules 😂
Tu penses que ça pourrait être une réminiscence de ton hémiplégie de 2009 ? Je te souhaite en tout cas de vite récupérer !

A bientôt,

Jean-Philippe
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Nostromo »

Salut Septendre,
Septendre a écrit :Je souhaite au moins autant pour tous à commencer par moi même :-)
C'est tout le mal que je te souhaite. Tu fais encore des poussées, ou tu as définitivement tourné la page en soufflant ta cinquantième bougie ?
Selon mon neuro, il faut s'inquiéter sur les nouveaux symptômes (La SEP aime innover) ou dans la persistance (La SEP est têtue) qu'il faut relever.
Oui. Mais c'est lui qui doit s'inquiéter, à nous non seulement ça ne servirait pas à grand chose, et en plus ça n'apporterait rien de bon :).

A bientôt,

JP.
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Loutregarou »

"Donc tu as fait une hémiplégie en 2009 (en as-tu finalement récupéré complètement ?), une NORB+paresthésie en 2011, quelque chose en 2012 (?) et puis plus rien ? Champagne !"


Oui enfin rien en 2012, la dernière poussée était en 2011, je m'embrouille dans les dates avec la fatigue du déménagement 🤣 mais sinon oui c'est exactement ça. Et la poussée de 2009 j'ai tout récupéré sauf la sensibilité à la chaleur. La poussée de 2011 la norb a pris du temps à partir mais je dirais que ça a récupéré à 95% par contre j'ai le phénomène d'uhtoff à fond, dès qu'il fait chaud ou que je fais du sport je ne vois plus très bien et ca depuis 2011 donc. Un peu pénible mais je me suis habituée

"Février 1993, diagnostic en novembre 1995 : j'ai une bonne vingtaine d'années de plus que toi. On peut se tutoyer, hein"

Ah oui ok ! Et bien j'espère suivre le même parcours que toi heh

"Tu penses que ça pourrait être une réminiscence de ton hémiplégie de 2009 ? Je te souhaite en tout cas de vite récupérer !

A bientôt,

Jean-Philippe"

Oui j'ai l'impression car j'avais exactement ça en 2009 je me revois bien à l'hôpital enrouler ma jambe dans des pulls... depuis elle n'a plus jamais senti la chaleur mais il ne me semble que la sensation de froid désagréable c'était par périodes ( rares ).

Pour ce qui est du traitement je partage complètement ton ressenti...Je sentais quil y aurait plus d"effets secondaires que de benefices et que ma qualite de vie en patirait. L'ALD j'ai fait la demande au tout début de maladie et au final je me tâte à la faire enlever car je trouve que ça gênant avec le personnel soignant ce sont sans arrêt des questions, la pitié etc...c'est lourd un peu.

Je souhaite à tout les malades une SEP comme la nôtre et je m'estime chanceuse jusqu'ici.
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

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Septendre a écrit : 20 mai 2025, 14:45 Beaux parcours. Je souhaite au moins autant pour tous à commencer par moi même :-)
Le stress, l'énervement, la chaleur ou le hasard font raviver certains symptômes enfuient au profond de la mémoire de mes neurones au grès des mystères du cerveau.
Selon mon neuro, il faut s'inquiéter sur les nouveaux symptômes (La SEP aime innover) ou dans la persistance (La SEP est têtue) qu'il faut relever.
Te souhaitant bon rétablissement.
Je te souhaite le même parcours merci pour ta réponse ! Je pense que je me suis trop stressée et que ça ira mieux prochainement
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Septendre »

Nostromo a écrit : 20 mai 2025, 18:42 Salut Septendre, C'est tout le mal que je te souhaite. Tu fais encore des poussées, ou tu as définitivement tourné la page en soufflant ta cinquantième bougie ?

Oui. Mais c'est lui qui doit s'inquiéter, à nous non seulement ça ne servirait pas à grand chose, et en plus ça n'apporterait rien de bon :).

A bientôt,

JP.
Hello JP,
Je suis à 8 ans sans poussées et j'ai passé le cap des 50 ans et toujours sous traitement Tecfidera. Je ne savais pas qu'après 50 je pouvais tourner la page. ça m'intéresse de tourner la page et d'oublier complètement les routines médicales.

A bientôt,
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

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Salut Septendre,

Ca fait plaisir de lire d'aussi bonnes nouvelles !
Septendre a écrit :Je suis à 8 ans sans poussées et j'ai passé le cap des 50 ans et toujours sous traitement Tecfidera. Je ne savais pas qu'après 50 je pouvais tourner la page. ça m'intéresse de tourner la page et d'oublier complètement les routines médicales.
Il n'y a pas de limite d'âge bien définie, au delà de laquelle une poussée reste ou non envisageable. On sait cependant que les poussées seront plus fréquentes en début de maladie, puis deviendront de plus en plus rares au fil du temps, jusqu'à ce que tu connaisses ta dernière -- information dont tu ne prends pleinement connaissance qu'au moment d'aller rendre des comptes à Saint Pierre. Il y a cependant un paramètre à prendre en compte dans ton cas, qui est que tu as été diagnostiqué à un âge relativement tardif, 43 ans, ce qui te rapproche par exemple du cas du camarade Bashogun, qui a dû connaître au moins une poussée, peut-être même deux, au delà de ses cinquante ans -- mais il avait été quant à lui diagnostiqué à l'âge encore plus tardif de 47 ans. Il reste très possible que la poussée que tu as connue il y a 8 ans s'avèrera finalement être la dernière de ta vie.

Dans le cas du diméthylfumarate (Tecfidera), dans les études de phase 3 qui ont conclu à son efficacité (ici et ), les critères d'éligibilité demandaient un âge minimum de 18 ans, maximum de 55 ans. Autrement dit, on ne s'attendait pas réellement à une quelconque efficacité de la molécule au delà de cet âge.

Le diméthylfumarate annonce réduire de presque moitié (à la louche et statistiquement) la fréquence des poussées, c'est à dire que tu connaîtras (presque) deux fois moins souvent des poussées si tu prends Tecfidera, que si tu ne prends rien du tout. Il est tentant d'en déduire que tu aurais passé au moins quatre ans sans poussée si tu n'avais rien pris du tout. En fait, le calcul de probabilités est un poil plus compliqué que ça, mais tu peux néanmoins retenir quatre ans sans poussée, au minimum puisque ta période de huit ans sans poussée avec Tecfidera n'est pas terminée et ne se terminera peut-être jamais.

Si tu es réellement motivé pour arrêter, cela pourra être ton prochain sujet de discussion avec ton neuro. Tu as déjà évoqué la chose avec lui ?

A bientôt,

JP.
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Loutregarou »

Hello Nostromo,
C'est super intéressant ce que tu dis là !
Par rapport au fait que les poussées diminuent avec l'âge, est ce que ce n'est pas parce que les formes remittentes basculent ensuite en progressive pour certains?
Ca paraît presque trop beau haha
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Loutregarou »

J'ai lu aussi que la majorité de ceux qui ont un handicap négligeable à 10 ans de maladie ont aussi un score IDSS très faible à 30 ans de maladie. C'est plutôt encourageant surtout que la recherche avance en parallèle
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Septendre »

Hello JP.
ça donne à réfléchir différemment effectivement. Bien intéressant.
J'ai un chiffre de 10ans en tête avant d'entamer la discussion du retrait. Ceci dit, mon neuro est cadré par le protocole et le comité d'experts qui se réuni pour les cas de la région. Bref, je suis conscient que prendre des médocs à la longue peut générer plus de mal que de bien et avec les années et l'organisme qui va absorber moins bien, je n'exclus pas que ça balance du mauvais côté.
Après on connait tous ici les mystères de la SEP et ses aspects aléatoires. Généralement, dés qu'on commence à mettre des stats c'est qu'on n'a pas d'explication rationnelle :-). (On trouve des stats dans la finance, le médical ... mais jamais dans l'ingénierie ;-) même pour envoyer des fusées sur Mars).
Loutregarou a raison sur l'évolution de la médecine. Rien que sur la SEP en 8 ans on a vu énormément de progrès. Je n'exclus pas que dans 10ans on arriverait à reconstituer la Myéline ou du moins trouver les origines de SEP et arrêter totalement son évolution sans statistiques.

Bien à vous.
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

Message non lu par Nostromo »

Coucou Loutre,
Loutregarou a écrit :Par rapport au fait que les poussées diminuent avec l'âge, est ce que ce n'est pas parce que les formes remittentes basculent ensuite en progressive pour certains?
Ca paraît presque trop beau haha
C'est vrai que ça fait longtemps que tu n'étais pas venue :mrgreen:. Alors je vais essayer de te la faire courte : il y a aujourd'hui un quasi consensus pour reconnaître qu'il y a deux composantes tout à fait distinctes dans la sep, une composante inflammatoire aiguë qui va provoquer les poussées, et une composante neurodégénérative à bas bruit, qui va lentement grignoter tes axones et provoquera volontiers une atrophie cérébrale, en moyenne (pas toujours, donc : ça n'est pas une fatalité) beaucoup plus rapide chez les sépiens que dans la population générale.

Ces deux composantes sont à l'œuvre dès le début de la maladie. La grosse différence entre les deux est que la première est encore plus visible que le nez au milieu de la figure (quand tu fais une poussée, tu la sens un peu passer), alors que la seconde, au début, est complètement invisible : du fait de la plasticité neuronale, quand un axone est détruit par la neurodégénérescence, le système nerveux trouve un autre chemin pour arriver à son but et on n'en parle plus.

Au bout d'un moment, les choses vont s'inverser puisque pour ce qui concerne la composante inflammatoire aiguë, tu feras de moins en moins de poussées avec le temps, puis plus du tout ; de son côté, les dommages causés lentement mais inexorablement par la composante neurodégénérative vont progressivement amener ta plasticité neuronale à court de solutions de rechange, ce qui pourra entraîner l'apparition de nouveaux symptômes, permanents ceux-ci, en dehors de toute poussée.

Il n'y a pas forcément de correspondance exacte entre la fin d'une phase récurrente-rémittente (qui représente donc la fin de la composante inflammatoire aiguë) et le début d'une phase secondairement progressive qui, de son côté, ne représente jamais que le moment approximatif où, après dix, quinze, vingt ans de lent grignotage à bas bruit des ses axones, la plasticité neuronale arrive à court d'options.

Ainsi, en cas d'une neurodégénérescence particulièrement rapide, on pourra être diagnostiqué en phase progressive (du fait de l'acquisition de nouveaux handicaps, acquis en dehors de toute poussée), tout en continuant à rencontrer des poussées par ailleurs : c'est ce qu'on appelle une forme progressive avec poussées surajoutées. A l'inverse, il peut (et fréquemment, encore) se passer plusieurs années entre la dernière poussée et le diagnostic de progressive. Dans les cas extrêmes que sont les formes primaires progressives, on peut considérer que la phase inflammatoire aiguë était tellement débonnaire qu'elle n'a pas provoqué la moindre poussée, tout en observant attentivement que les âges moyens de début d'une primaire progressive et d'une secondaire progressive sont remarquablement similaires.

Qu'on passe en progressive ou pas (une bonne proportion des phases rémittentes ne passent jamais en progressive, du fait d'une composante neurodégénérative suffisamment débonnaire dans leur cas), il arrive forcément un moment où on fait sa dernière poussée. Ce moment se situe en général entre quarante et cinquante ans, mais avec de grandes variations possibles : avoir des poussées au delà de cinquante-cinq ans est tout à fait exceptionnel mais peut se rencontrer, de mon côté j'ai fait ma dernière poussée un ou deux mois avant mes trente-trois ans. Je n'ai évidemment aucune certitude encore que c'était réellement ma dernière, mais à cinquante-sept ans j'ai l'espoir de tenir le bon bout.

L'intensité de la composante inflammatoire aiguë, qu'elle soit violente ou toute douce, n'a pas grand chose à raconter sur ce que sera l'intensité de la composante neurodégénérative : on peut considérer les deux composantes comme indépendantes (même si ça n'est pas forcément entièrement le cas, on peut rester sur cette idée).
J'ai lu aussi que la majorité de ceux qui ont un handicap négligeable à 10 ans de maladie ont aussi un score IDSS très faible à 30 ans de maladie. C'est plutôt encourageant surtout que la recherche avance en parallèle
C'était cette donnée statistique qui m'avait fait tenir jusqu'à dix ans de sep : arriver à mon dixième anniversaire sans handicap, ça me donnait un objectif à moyen terme. Ca avait aussi joué un rôle dans ma décision de décliner le traitement : c'était en 2003 que la question s'était posée, or à ce moment-là j'avais déjà fêté (certes de pas grand chose) le dixième anniversaire de ma sep.

Cela dit, quand tu vois aujourd'hui passer cette information, elle n'est plus très fraîche, ça a pu changer depuis :).

A bientôt,

JP.
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Re: Poussée ou coup de stress qui ravive les symptômes?

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Salut Septendre,
Septendre a écrit :Bref, je suis conscient que prendre des médocs à la longue peut générer plus de mal que de bien et avec les années et l'organisme qui va absorber moins bien, je n'exclus pas que ça balance du mauvais côté.
Je ne pensais pas du tout à cet aspect (hypothétique) des choses, ma réponse était surtout motivée par l'impression que tu donnais de ne plus en pouvoir.
Après on connait tous ici les mystères de la SEP et ses aspects aléatoires. Généralement, dés qu'on commence à mettre des stats c'est qu'on n'a pas d'explication rationnelle :-). (On trouve des stats dans la finance, le médical ... mais jamais dans l'ingénierie ;-) même pour envoyer des fusées sur Mars).
Je ne serais pas aussi catégorique que toi sur l'ingénierie : la métrologie n'est-elle pas avant tout une discipline d'ingénieur, qui demande un recours massif aux statistiques ? Quant à aller sur Mars, sans partir si loin tu peux t'intéresser à l'accident de la navette Challenger en 1986 : la vulnérabilité des joints toriques aux températures trop basses, cause première de l'accident, était statistiquement connue, il a juste été décidé de faire comme si on ne nous avait rien dit. Bah voilà ce qui arrive, quand on ne veut pas écouter les stats :mrgreen:.

Après, les stats il faut les prendre pour ce qu'elles sont : toujours garder à l'esprit qu'elles ne racontent pas grand chose de chaque cas particulier.
Loutregarou a raison sur l'évolution de la médecine. Rien que sur la SEP en 8 ans on a vu énormément de progrès. Je n'exclus pas que dans 10ans on arriverait à reconstituer la Myéline ou du moins trouver les origines de SEP et arrêter totalement son évolution sans statistiques.
J'espère vivement qu'on arrivera à en reparler dans dix ans :wink:. Le seul réel espoir que j'ai pour les dix prochaines années concerne l'invention d'un vaccin à ARNm qui permettra d'enfin cibler l'EBV. En théorie, ça pourrait permettre à terme de purement et simplement éradiquer la sep de la surface de la planète (de la même façon qu'on a réussi en son temps à éradiquer la variole).

Mébon, il faut laisser le temps au temps...

A bientôt,

JP.
SEP récurrente-rémittente depuis 1993, diagnostiquée en 1995
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