Bon alors
L'idée de départ, c'est que dans certaines pathologies, dont la sep, on a observé une gestion déficiente de l'énergie par le cerveau, qui peut conduire à la mort des neurones. Mais tout n'est pas perdu, car on a un produit miracle, le CNM-Au8 (nanoparticules d'or) qui a montré, lors d'expériences en laboratoire, qu'il améliorait la gestion de l'énergie et même la remyélinisation par les cellules du système nerveux central. Donc on fait une étude de phase 2, c'est à dire qu'on délaisse le microscope pour tester la chose cliniquement, sur des cobayes. Onze de ces cobayes sont atteints de
sep récurrente-rémittente stable (chaque terme a son importance), parkinson pour les autres.
On leur fait boire le CNM-Au8 chaque jour pendant au moins douze semaines (certains ont dû en prendre plus longtemps parce que le Covid a mis quelques bâtons dans les roues de l'étude). Pour évaluer l'efficacité de la chose, on mesure avant/après le ratio NAD+/NADH (nicotinamide adénine dinucléotide), ratio qui est considéré comme une mesure de la capacité énergétique du cerveau : il se trouve que ce ratio a
significativement augmenté, de +10,4%. Voilà, c'est tout : des tests cliniques ont certes été conduits, mais les résultats "seront communiqués dans une publication ultérieure".
Par ailleurs, maintenant, il conviendra de mener une véritable étude de phase 3.
Margot, tu peux arrêter ici ta lecture si tu le souhaites

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Les onze participants sépiens étaient à 69% des femmes, ce qui est très charmant : si 7 sur les 11 avaient été des femmes, ça m'aurait donné 64%, si elles avaient été 8 ça m'aurait amené à 73%, et donc ici on est pile entre les deux : 69% de 11, il y avait donc sept femmes
et demi sur les onze participants. On va dire que c'est des statistiques d'étude scientifique, je ne conteste pas nécessairement le chiffre mais ne peux pas l'expliquer pour l'instant, faut pas trop m'en demander. La totalité étaient traités au natalizumab (Tysabri, donc). Ancienneté moyenne dans la maladie de 7 ans, temps moyen depuis la dernière poussée de 4 ans 1/2, EDSS moyen de 2.7 (le tout au démarrage de l'étude).
Donc c'est intéressant, pas que pour la sep ou parkinson mais aussi pour la SLA, mais pour l'instant on en est encore au tout début des études, on ne sait même pas encore si le traitement aura une quelconque efficacité
clinique (il n'y a que la clinique qui m'intéresse...).
A bientôt,
JP.