« 6 ans pour pouvoir parler librement de ma sclérose en plaques »
Posté : 30 oct. 2018, 06:59
Il m'a fallu 6 ans pour pouvoir parler librement de ma sclérose en plaques
Julie S. - HuffPost - 15 octobre 2018
Cette maladie fera toujours partie de ma vie donc cela ne sert à rien de lutter contre elle car si elle gagne, ça serait la cata. Alors, on cohabite toutes les deux et on s'ajuste.
Mon histoire peut apporter un peu d'espoir à quelqu'un qui vient d'apprendre qu'il a cette maladie ou bien, à ses proches. (...)
Il y a 1 an de cela, j'aurai été incapable d'écrire sur ce sujet. Même si je l'acceptais au quotidien, en parler, n'était pas facile. Même prononcer ce mot 'sclérose en plaques', c'était très dur.
Je suis fière d'être capable d'en parler maintenant. Cela peut te paraître anodin mais pour moi, c'est un grand pas dans l'acceptation complète de ma maladie.
Petite précision
Je partage ma propre expérience mais chaque individu réagit différemment face à la maladie.
"Chaque patient est un cas particulier avec une expression et une évolution de la maladie qui lui sont caractéristiques." (texte dans le site de l'arsep)
Je ne l'écris pas non plus pour me plaindre ou faire pitié.
Si cela peut te rassurer et t'apporter un peu d'espoir quand tu te sens au plus bas physiquement et/ou moralement et bien, toutes les raisons qui m'ont freiné jusqu'ici à le publier, s'effacent.
(...)
L'annonce
J'ai reçu une énorme claque, j'étais sonnée et je ne comprenais pas ce qu'il se passait.
Quand le neurologue a prononcé le mot 'sclérose en plaques', j'ai tout de suite pensé à Dominique Farrugia.
=>C'est très bizarre car je ne connais pas son parcours mais ça, je le savais et même s'il travaille toujours, il est fortement diminué physiquement.
J'ai la sclérose en plaques dîtes rémittente.
En bref, pour moi, sclérose en plaques = handicap (à cette époque, je ne savais rien sur cette maladie).
Forcément, tout ce qu'il m'a dit après, je n'ai rien écouté.
Je me voyais en chaise roulante avec beaucoup de souffrances au quotidien, ma vie 'normale' était finie.
Heureusement, je suis tombée sur un neurologue très attentif à mes émotions et aussi très à l'écoute. Dans les jours qui ont suivi, à chaque fois que je le voyais, il prenait le temps de m'expliquer la maladie et les différents traitements. Dans ses yeux, il y avait de la compassion et ça, ça n'a pas de prix quand on traverse ce type d'épreuve.
(...)
L'après coup
(...)
J'ai réussi à relativiser en prenant vraiment conscience que personne ne sait ce que l'avenir nous réserve donc que l'on soit malade ou non, on a tous et toutes une épée de Damocles sur nos têtes (je sais, ce n'est pas très fun).
Malgré mes doutes et mes peurs, la seule certitude que j'avais, c'était qu'il était hors de question que ma vie tourne autour de la sep, que c'était à elle de s'adapter à ma vie, pas le contraire.
Mode rebelle activée!
Tu peux penser que c'est "facile" de dire ça mais comme je n'avais plus de symptômes, c'était mon moyen de gérer la situation, d'avoir un certain contrôle sur ma vie.
Ma vie depuis l'annonce: points positifs et négatifs
(...)
Texte intégral
Julie S. - HuffPost - 15 octobre 2018
Cette maladie fera toujours partie de ma vie donc cela ne sert à rien de lutter contre elle car si elle gagne, ça serait la cata. Alors, on cohabite toutes les deux et on s'ajuste.
Mon histoire peut apporter un peu d'espoir à quelqu'un qui vient d'apprendre qu'il a cette maladie ou bien, à ses proches. (...)
Il y a 1 an de cela, j'aurai été incapable d'écrire sur ce sujet. Même si je l'acceptais au quotidien, en parler, n'était pas facile. Même prononcer ce mot 'sclérose en plaques', c'était très dur.
Je suis fière d'être capable d'en parler maintenant. Cela peut te paraître anodin mais pour moi, c'est un grand pas dans l'acceptation complète de ma maladie.
Petite précision
Je partage ma propre expérience mais chaque individu réagit différemment face à la maladie.
"Chaque patient est un cas particulier avec une expression et une évolution de la maladie qui lui sont caractéristiques." (texte dans le site de l'arsep)
Je ne l'écris pas non plus pour me plaindre ou faire pitié.
Si cela peut te rassurer et t'apporter un peu d'espoir quand tu te sens au plus bas physiquement et/ou moralement et bien, toutes les raisons qui m'ont freiné jusqu'ici à le publier, s'effacent.
(...)
L'annonce
J'ai reçu une énorme claque, j'étais sonnée et je ne comprenais pas ce qu'il se passait.
Quand le neurologue a prononcé le mot 'sclérose en plaques', j'ai tout de suite pensé à Dominique Farrugia.
=>C'est très bizarre car je ne connais pas son parcours mais ça, je le savais et même s'il travaille toujours, il est fortement diminué physiquement.
J'ai la sclérose en plaques dîtes rémittente.
En bref, pour moi, sclérose en plaques = handicap (à cette époque, je ne savais rien sur cette maladie).
Forcément, tout ce qu'il m'a dit après, je n'ai rien écouté.
Je me voyais en chaise roulante avec beaucoup de souffrances au quotidien, ma vie 'normale' était finie.
Heureusement, je suis tombée sur un neurologue très attentif à mes émotions et aussi très à l'écoute. Dans les jours qui ont suivi, à chaque fois que je le voyais, il prenait le temps de m'expliquer la maladie et les différents traitements. Dans ses yeux, il y avait de la compassion et ça, ça n'a pas de prix quand on traverse ce type d'épreuve.
(...)
L'après coup
(...)
J'ai réussi à relativiser en prenant vraiment conscience que personne ne sait ce que l'avenir nous réserve donc que l'on soit malade ou non, on a tous et toutes une épée de Damocles sur nos têtes (je sais, ce n'est pas très fun).
Malgré mes doutes et mes peurs, la seule certitude que j'avais, c'était qu'il était hors de question que ma vie tourne autour de la sep, que c'était à elle de s'adapter à ma vie, pas le contraire.
Mode rebelle activée!
Tu peux penser que c'est "facile" de dire ça mais comme je n'avais plus de symptômes, c'était mon moyen de gérer la situation, d'avoir un certain contrôle sur ma vie.
Ma vie depuis l'annonce: points positifs et négatifs
(...)
Texte intégral