Holà !
Ça me fait plaisir de t'entendre parler de montagne, on sent que ça bouillonnait à l'intérieur !
En effet, je n'avais pas pensé à ça pour les enfants ! De plus, l'acropole est certes difficile mais pas très longue comparée à d'autres randonnée et j'imagine que les enfants ont plus de mal mentalement avec les longues rando un peu monotones alors que l'acropole, on grimpe des roches, on traverse des ruisseaux, c'est plus fun pour eux...
2 300m d'altitude ok, mais vous partez pas du niveau zéro j'imagine

Si j'ai bien vu sur le site internet, le dénivelé positif est de 1200m pour une distance d'environ 10km aller-retour ? C'est plus difficile que l'acropole je pense, (Pour rappel, 800m de dénivelé sur 11.2km aller-retour) mais c'est sûr que c'est pas les mêmes montagnes ! J'ai d'ailleurs de plus en plus envie de faire de la plus haute altitude...
Concernant mon expérience de l'acropole cette année, j'ai du la monter 5/6 fois depuis la mi-juin environ. Contrairement à l'année dernière, je vais la monter qu'une fois par semaine et non deux, le parc à embauché plus de monde !

Ce qui est pas plus mal parce que ça me laisse le temps d'aller faire d'autre montagnes du coin sans être sur les rotules. En plus, il faut bien dire que faire le même sentier deux fois par semaine, on fini par le connaitre par cœur ! Je ne me lasse jamais de la vue au sommet en revanche, c'est toujours la même émotion !
J'étais assez impatiente de refaire l'acropole, je ne l'avais pas fait depuis la fin septembre de l'année dernière et je me demandais comment allait se passer cette première montée. Ça me sert d'échelle : est-ce que j'ai perdu de la mobilité, de la condition physique depuis l'année dernière ? J'avais profité du confinement pour me remettre un peu en forme avant d'attaquer la saison, parce qu'on peut pas dire que j'ai été super active cet hiver...
La première grimpette s'est très bien passée, probablement parce que je m'attendais à avoir un peu de mal mais j'ai pas eu de mal à monter en haut ! Me voilà donc rassurée sur mon état : si je monte l'acropole sans trop de difficulté, c'est que je vais bien ! En revanche, j'ai noté en arrivant en bas que ma jambe droite tremblait les trois premières fois où je suis descendue, probablement musculaire, le temps que tout ça se remette en place... (Mais je m'interroge quand même : pourquoi que la jambe droite ?). Ce tremblement a maintenant disparu et je redescend presque dans la même forme qu'avant de monter ! Je peux même me permettre de faire quelques aller-retour entre les sommets pour la surveillance, ce qui prouve que je ne suis pas sur les rotules après la montée !

(Faut quand même bien bosser un peu, je ne suis pas juste payée à monter !

).
J'ai quand même eu une acropole vraiment difficile, où j'ai probablement flirté avec mes limites, je m'explique : on a toujours un gros sac avec nous qu'on rempli au moins avec une grosse trousse de secours pour les personnes blessées qu'on rencontre, un ou deux gros rouleaux de papiers toilettes pour la toilette sèche du sentier (et oui, ça fait parti du job aussi...), au moins deux litres d'eau, notre repas, un vêtement, bref, le reste c'est dans le classique. Et puis en plus de ça, on a régulièrement du matériel de sécurité (ça va du bandage à la béquille en passant par les attèles, on met ça dans deux caches de sécurité où les gens peuvent se servir le long du sentier). Autant dire que c'est rare qu'on ai un sac léger... Et encore en plus de ça, cette année, on met en place un projet d'exclos pour préserver la végétation, ça veut dire des piquets en fer, des panneaux d'information et de la corde à monter là-haut. Une grande partie à été déposée par hélicoptère en haut des sommets mais il reste qu'il y a encore des poteaux et des trucs divers à monter à dos d'homme. Donc cette fois là, j'avais tout ce que j'avais habituellement dans mon sac plus des piquets en fer qui pèsent bien lourd à monter au sommet et je les ai bien senti passer pendant la montée, d'autant que je suis partie sur mon rythme habituel sans prendre en compte les kilos que j'avais dans le dos. J'ai commencé à me sentir mal d'un coup après 1km/1,5km, tête qui tourne, envie de vomir, du mal à respirer, bref, fallait que je m'arrête... Je me suis reposée 10/15 minutes et c'est passé, j'ai repris l'ascension mais cette fois-ci à un rythme beaucoup plus raisonnable et tout s'est bien passé jusqu'en haut !
J'ai remarqué que deux facteurs jouaient sur ma facilité à monter : le poids du sac et la chaleur. Le poids du sac rejoint ton idée de masse vs masse musculaire (plus il y a de poids, plus c'est difficile de monter) mais aussi parce qu'un sac lourd a tendance à me déséquilibrer... Et sur une rando comme l'acropole, quand tu dois constamment lutter pour maintenir ton équilibre alors que tu marche sur un sol rocheux, glissant voir instable, ça coute plus que quand tu as ton équilibre naturel sur un chemin bien tapé... La deuxième chose c'est la chaleur : on a eu une grosse période de canicule fin juin / début juillet et c'était beaucoup plus difficile de monter sous cette température. Je pouvais passer mes 3 litres d'eau sans problème pendant la rando sans qu'il y ai grand chose qui ressorte !
Voilà un peu pour mon expérience de l'acropole cette année mais globalement je la monte bien et c'est un soulagement puisque l'acropole me sert à mesurer mon état donc ça veut dire que je vais bien !
J'ai fait d'autre rando sur mon temps perso, sur les montagnes aux alentours, dont certaines seules et je me suis fait une petite frayeur le week-end dernier... J'étais parti sur le mont du lac à l'Empêche, une très belle rando, genre 13km mais j'ai plus le dénivelé en tête, rando intermédiaire. Je suis partie seule donc et à chaque fois je préviens quelqu'un au cas où il m'arrive un truc mais je me suis aperçu que si il m'arrivait un truc, bin, ça ne me sauverait pas la vie, ça servirai juste à me retrouver !

J'ai croisé deux ours dans le sentier (surement deux fois le même), la deuxième fois, il était au milieu du chemin du retour donc il fallait absolument qu'il s'en aille sinon je dormais sur la montagne. J'avais rien pour me protéger, et j'ai croisé absolument personne ce jour là donc si il avait voulu faire de moi son 4h, il aurait très bien pu ! Il a fini par partir à force de sifflement bref et aigu qui l'on fait fuir mais j'ai pris conscience que ça pouvait être dangereux... Je précise que les ours du Québec sont très peureux des hommes, il est donc très très rare qu'un ours s'attaque à un homme mais on est jamais à l'abri d'en croiser un qui est un petit peu plus curieux et téméraire que les autres... Bref, à l'avenir, il faudra que je prenne plus de précaution !
Mais sinon, je profite vraiment des beaux paysages, même si je commence à les connaitre un peu par cœur

, je profite de l'été à fond, j'ai rarement été autant au top !
Gosh, j'ai fait un roman encore, désolée...
Des bises,
Caribou